…the last days of the StoryTeller1
Traduit du malais par ?
Vitasta (2013)
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Dans ce court roman, Anwar Ridhman, écrivain parmi les plus lus et les plus traduits de la Malaisie, s’inspire de la tradition littéraire et du folklore propre à l’ethnie malaise pour concevoir un récit dont le style et la forme sont proches du conte. Dès les premières phrases on est transporté dans un univers particulier qui, grâce à une prose aux tonalités douces et poétiques confère au roman une qualité quasi hypnotique, qualité évoquant la tradition orale, sujet dont il est justement question dans ce récit. Il en résulte donc un roman dont la forme et à certains égards le contenu, fait miroir avec le sujet qu’il aborde. Une conception ingénieuse donnant une belle dimension au récit.
Se déroulant entre les années ’20 et ’40, en milieu rural et dans un univers typiquement malais, ce roman raconte l’histoire de Pak Hassan, un penglipur lara, c’est-à-dire un raconteur d’histoires itinérant, qui, au soir de sa vie, voit son monde et son existence chamboulés par une série d’événements inattendus.
Portrait d’un personnage, d’une époque et d’une vie, cette histoire toute simple, confrontant la tradition au modernisme, illustre entre autres comment nos inventions signent invariablement la fin de celles qui les ont précédé et montre l’impact du ‘progrès’ sur nos existences, nos relations aux autres et nos sociétés.
Primé à juste titre, ce roman procède d’un art bien maîtrisé.
Notes:
1.Titre de l’édition française: Les derniers jours d’un artiste.
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